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La chute de la France crée sur la planète une onde de choc, rarement décrite dans son ensemble. Le présent article esquisse un tour des grandes capitales et de certaines plus petites.
La Seconde Guerre mondiale au jour le jour voilà un créneau original proposé par une nouvelle revue d'histoire....
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Contrairement à ses voisines, la Bulgarie rejette pour le moment une alliance ouverte avec l’Allemagne arguant devoir faire face à une « crise interne » persistante.
Le paquebot Patria explose dans le port de Haïfa. Il a été saboté par des membres de l’organisation terroriste sioniste Haganah pour éviter que les Britanniques ne l’utilisent pour déporter des Juifs allemands et autrichiens hors de Palestine, vers Trinidad et l’île Maurice. Sur les 1 800 passagers, 260 sont tués et 172 autres blessés.
Le premier numéro du journal clandestin Liberté paraît à Marseille.
Les Britanniques débutent de vastes manœuvres d’entraînement dans le désert égyptien. Il s’agit en fait de préparer discrètement une grande offensive contre les troupes italiennes qui se sont placées en position défensive dans l’ouest du pays.
Les États-Unis livrent à Halifax, au Canada, le sixième et dernier groupe de destroyers cédés à la Royal Navy dans le cadre de l’accord « navires contre bases ».
Le gouvernement annonce qu’il n’y aura plus de bananes après Noël, les transports maritimes étant réservés aux denrées de première nécessité.
Malgré le désastre qu’elle a subi à Tarente deux semaines plus tôt, la flotte italienne s’oppose énergiquement à la Royal Navy en Méditerranée centrale en interceptant un convoi britannique puissamment escorté qui tente de ravitailler Malte. La rencontre se déroule au large du cap Spartivento, ou cap Teulada pour les Italiens : l’amiral Campioni engage ses 2 cuirassés, 6 croiseurs lourds et 14 destroyers contre le porte-avions, les 2 cuirassés, 7 croiseurs et 8 destroyers de l’amiral Somerville. La bataille se termine par un « match nul », avec un navire endommagé de part et d’autre, mais l’objectif des Italiens est atteint, car ils obligent le convoi anglais à faire demi-tour et à rallier Gibraltar.
Alors que se déroule la bataille navale du cap Spartivento, un Farman 223.4 d’Air France a le malheur de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. Il est porté disparu avec ses cinq membres d’équipage, dont Henri Guillaumet et Marcel Reine, pionniers de l’Aéropostale, et ses deux passagers, parmi lesquels Jean Chiappe, nouveau haut-commissaire de France au Levant. La propagande de Vichy s’emparera de l’affaire, bien qu’il n’ait jamais été possible d’attribuer de manière objective sa disparition à l’aéronavale anglaise.
L’historien et homme politique roumain Nicolae Iorga , ouvertement opposé à Hitler, est assassiné avec 63 autres « opposants politiques » à la prison de Jilavy par des membres de la Garde de fer qui l’avaient rendu responsable de la mort en 1938 de leur chef Corneliu Codreanu. Le Premier ministre Ion Antonescu dénonce le lendemain ces exécutions sommaires et décrète l’état d’urgence.
Cherchant à profiter de la défaite française en Europe et de l’isolement de l’Indochine, le régime fascisant du général Phibun Songkhram entend, depuis, récupérer les territoires que le Siam a dû céder à la France au XIXe siècle. Ses revendications territoriales successives sur le Laos et le Cambodge ayant été sèchement repoussées, la Thaïlande provoque depuis le mois d’octobre une série d’incidents de frontière : propagande agressive, accrochages de patrouilles, enlèvements de villageois, incursions d’avions de combat… Ce 28 novembre, Phibun accuse les Français d’Indochine d’avoir envoyé un avion bombarder la ville de Nakhon Panom, à la frontière laotienne. En représailles à cet « incident » monté de toutes pièces, l’aviation royale thaïlandaise effectue plusieurs raids au Laos sur les localités de Thakhek et Savannakhet, faisant 11 morts et 23 blessés.
Le nouveau porte-avions HMS Formidable, officiellement entré en service quatre jours plus tôt, entame des essais en mer en Écosse.
Le commandement allemand rédige un nouveau plan d’invasion de l’Union soviétique pour le printemps, le plan « Otto », lequel prévoit trois axes offensifs majeurs disjoints : vers Leningrad au nord, Kiev au sud, et Smolensk, puis Moscou au centre. Une exploitation en direction du Don et de la Volga est prévue une fois les trois objectifs initiaux atteints. Ce plan est présenté à Hitler quelques jours plus tard.
Les unités du corps expéditionnaire britannique et néo-zélandais occupent l’ensemble de la Crète.
Conversations militaires franco-allemandes à l’ambassade du Reich de Paris. Sous la présidence d’Otto Abetz, Pierre Laval, Fernand de Brinon, l’amiral Darlan et le général Huntziger rencontrent le général Warlimont, adjoint du général Jodl. Les Français soulignent notamment qu’il faudra des mois avant de pouvoir envisager reprendre l’AEF aux gaullistes.
Tokyo annonce la signature d’un traité de paix avec le gouvernement chinois fantoche de Wang Jing-wei – un dissident du Guomindang – établi à Nankin. En réaction, Washington annonce le déblocage d’un nouveau prêt de 100 millions de dollars pour le gouvernement nationaliste de Tchang Kaï-chek. Quelques jours plus tard, Londres adopte la même posture en promettant à son tour un prêt de 10 millions de livres.
Après une semaine de combats acharnés, l’Armée grecque s’empare de la ville albanaise de Pogradec.
Annexion officielle de la Lorraine au Reich, rattachée à la Sarre et au Palatinat pour former la nouvelle province allemande du Westmark.
En Italie, la farine, le riz et... les pâtes sont désormais rationnés.
Très critiqué par Roosevelt en raison de sa position résolument anglophobe, l’ambassadeur américain à Londres Joseph P. Kennedy démissionne après avoir tablé sur la défaite britannique et proposé de rencontrer Hitler.