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La chute de la France crée sur la planète une onde de choc, rarement décrite dans son ensemble. Le présent article esquisse un tour des grandes capitales et de certaines plus petites.
La Seconde Guerre mondiale au jour le jour voilà un créneau original proposé par une nouvelle revue d'histoire....
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Les femmes allemandes sont réquisitionnées pour travailler dans les usines d’armement. En 1939, elles n’étaient que 13% à travailler dans l’industrie. Depuis, malgré la propagande du parti nazi les exhortant à travailler pour la victoire, elles ne montraient guère d’empressement à répondre à l’appel, la politique de natalité du régime les faisant bénéficier de nombreuses mesures en faveur des femmes au foyer. De plus, à l’époque, la sphère privée offre de bonnes conditions de travail, ce qui n’est toujours pas le cas au sein des industries stratégiques, où le travail est pénible et mal payé. Si les experts ont proposés d’augmenter les salaires pour motiver les femmes, de nombreux cadres du NSDAP ont refusé, craignant de vexer les ouvriers masculins et d’aggraver l’inflation. Ceux qui sont pour, et pas des moindres (Speer, Sauckel, Thomas, Seldte, tous responsables de la main-d’œuvre), se voient opposer un veto formel par Hitler, pour qui les femmes ne peuvent être que génitrices.
30 des 46 chasseurs Spitfire, qui viennent d’atterrir à Malte à partir du porte-avions américain USS Wasp, sont détruits à Takali par des bombardiers Ju 88 de la Luftwaffe. Cette perte est très durement ressentie par la garnison de l’île.
Pierre Laval, dans une allocution radiophonique, appelle les Français à une collaboration accrue avec l’Allemagne.
Les Japonais entrent an contact des Chinois de la 6e armée à Hopong, au sud de Mandalay.
Afin d’empêcher toute ingérence allemande dans l’industrie américaine, Roosevelt ordonne la saisie de tous les brevets possédés ou contrôlés par des pays ennemis.
Les encerclés de la poche de Demiansk sont délivrés, au bout de dix semaines, par leurs frères d’armes de la Wehrmacht.
Les forces ANZAC (Australian and New Zealand Army Corps) du vice-amiral Herbert Leary, basées en Australie, sont absorbées par le Commandant suprême des forces alliées dans la zone du sud-ouest pacifique dirigé par le général MacArthur. Leary prend alors le commandement des forces navales de ce dernier.
Le vice-amiral américain Robert Ghormley reçoit l’ordre de mettre sur pied un commandement naval conjoint entre les États-Unis et la Nouvelle-Zélande, le COMSOPAC. Il devra opérer de façon indépendante, bien qu’en coopération, avec MacArthur et Leary.
Les troupes alliées se replient sur Meiktila, au centre du pays.
En représailles des bombardements sur Lübeck et Rostock, qui ont causé une grande émotion en Allemagne, la Luftwaffe bombarde Exeter. Cette cité est la première des cinq villes historiques vitrines de l’Angleterre, qu’Hitler a ordonné de bombarder, et qui auraient été sélectionnées à partir du célèbre guide touristique Baedeker. Les quatre autres villes frappées seront Bath, Norwich, York et Canterbury.
Le gouvernement du maréchal Smuts rompt ses relations diplomatiques avec Vichy. Le Premier ministre insiste en outre depuis de longues semaines pour un débarquement à Madagascar, île restée fidèle au maréchal Pétain.
Un service agricole obligatoire est institué pour les écoliers âgés de 14 à 16 ans, et pour les écolières âgées de 16 à 17 ans.
La quatrième vague lancée par la Kriegsmarine le 14 mars contre les côtes est-américaines s’achève. Elle se solde par la destruction, par 11 U-Boote, de 44 bâtiments alliés ou neutres.
Les Juifs, qui n’avaient l’autorisation d’utiliser les transports en commun que sous certaines circonstances, en ont désormais l’interdiction totale.
L’U-136 coule le cargo britannique Empire Drum.
Le général Alexander ordonne à ses troupes de commencer à se replier. À Taunggyi, la 5e armée chinoise se bat durement, réussissant à contenir les Japonais avant de reprendre la ville, mais ne peut empêcher leur progression vers Lashio, l’un des points stratégiques du nord du pays, et terminus de la route de la Birmanie. À cette époque de la guerre, l’armée nationaliste chinoise n’est plus celle des années 1937-38, époque où les forces chinoises de Mandchourie n’étaient guère actives, jusqu’au moment où elles se sont retirées vers le sud du col de Shanai. L’arrivée des Japonais dans ce secteur a durci la résistance des nationalistes, qui n’ont toutefois pas réussi à supplanter leur adversaire et ont enregistré défaite sur défaite. La mésentente au sein de leur propre camp a joué un grand rôle dans celles-ci. Ce n’est qu’après 1939, lorsque les Japonais avancent en Chine centrale, que l’armée du Guomindang est devenue plus efficace, notamment au cours des trois grandes batailles de Changsha, qui se sont échelonnées de 1939 à janvier 1942, la dernière s’étant soldée par une retraite générale des Japonais. Ces batailles ont engagé des unités au niveau du corps d’armée, soit près d’un demi-million d’hommes. La troisième bataille de Changsha, remportée par le général Xueh Yue, est la seule grande victoire des Alliés sur le théâtre d’opération asiatique, un mois après le désastre de Pearl-Harbor. Tchang Kaï-chek en retire alors un grand prestige.
L’U-108 de Klaus Scholtz envoie le vapeur anglais Modesta – qui naviguait isolément – par le fond au large des côtes américaines.
Dans un discours au Reichstag, Hitler, obnubilé par l’évolution défavorable de la situation militaire, durcit sa position, déclarant qu’il a désormais le pouvoir absolu, et que chacune de ses paroles prend force de loi… Désormais les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire sont concentrés entre ses mains. Nul doute qu’avec ces mesures, il veut contraindre chaque Allemand à faire son devoir jusqu’au bout, sous peine d’être éliminé… Le Führer enfonce le clou en établissant un parallèle entre la situation des forces allemandes à l’hiver précédent et le tragique destin de la Grande armée de Napoléon, laissant transparaître le destin qui attendrait l’Allemagne en cas de défaite. Il annonce implicitement que la guerre durera encore un an au moins, jusqu’à l’écrasement total du colosse bolchevique. Ce discours menaçant suscite des applaudissements polis à défaut d’acclamations frénétiques.
Ouverture à Berlin de l’exposition Le Paradis soviétique, pilotée par le propagandiste nazi Eberhard Taubert. L’organisation de résistance Orchestre rouge réagit par la distribution de tracts. Le groupe de résistance d’Herbert Blum tente de détruire l’exposition mais est démantelé.
Les troupes américaines débarquent sur l’archipel de Nouvelle-Calédonie.