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La chute de la France crée sur la planète une onde de choc, rarement décrite dans son ensemble. Le présent article esquisse un tour des grandes capitales et de certaines plus petites.
La Seconde Guerre mondiale au jour le jour voilà un créneau original proposé par une nouvelle revue d'histoire....
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L’économie américaine est entièrement mobilisée pour l’effort de guerre.
Rostock, où est implantée l’usine de l’avionneur Heinkel, est bombardée pour la quatrième nuit consécutive par les bombardiers britanniques, et détruite à 70%.
Viatcheslav Molotov, ministre des Affaires étrangères, publie une nouvelle note sur les atrocités commises par les Allemands en Russie occupée.
En 1940, le premier ministre Mackenzie King avait promis de limiter la participation canadienne au conflit, mais devant l’aggravation de la situation en Extrême-Orient, les conservateurs le poussent à adopter la conscription à laquelle les Canadiens francophones sont pourtant farouchement opposés. Il est vrai que l’armée canadienne entretient traditionnellement une culture anti-française (Canadiens-Français éparpillés dans les régiments anglophones, anglais pour unique langue de commandement, perspectives de carrière quasi-nulles, sans compter le souvenir amer des mauvais traitements infligés par les officiers anglophones à leurs soldats francophones en 1914-18). King organise donc un plébiscite demandant à la population canadienne non pas d’appuyer la conscription, mais plutôt de lui permettre de revenir sur sa promesse faite durant l’élection de 1940 : appuyé par 83% des Canadiens anglophones, le plébiscite est massivement rejeté par 76% des Canadiens francophones. Ce résultat provoque une nette scission entre les deux franges de la population, quelques émeutes éclatant même à Montréal. Mais la majorité l’a emporté et la Loi 80 est adoptée : elle est abroge la loi sur la mobilisation qui interdisait jusqu’ici la conscription pour le service outre-mer.
Le président Roosevelt fait adopter un ensemble de mesures visant à favoriser l’effort de guerre, et parmi elles le rationnement de certains produits tels que l’essence et le sucre.
Le général de Gaulle adresse, sur les ondes de la BBC, un message au peuple français, évoquant la France à construire après la libération.
Mussolini rencontre Hitler en Autriche, au château de Klessheim. Les deux hommes décident de passer à l’offensive en Afrique du Nord, de conquérir Tobrouk, l’Égypte, et, suivant le vœu du Duce, de régler son compte à Malte, qui avait porté, à la fin de l’année précédente, des coups très durs aux convois maritimes de l’Axe chargés de ravitailler l’Afrique. Si Hitler se montre d’abord peu enthousiaste à l’idée que les Italiens assument seuls la responsabilité d’une opération amphibie et aéroportée, il finit, sur les conseils de l’amiral Raeder, par donner son accord, promettant de leur envoyer une division de parachutistes en renfort.
Le général Claude Auchinleck, commandant en chef des forces alliées au Moyen-Orient, fixe aux 9e et 10e armées britanniques leur mission en cas d’une éventuelle attaque de la Wehrmacht en Turquie.
La résistance belge fait sauter l’usine chimique de Tenderloo, au sud-ouest d’Eindhoven, provoquant la mort de 250 personnes.
En Birmanie, suite à la progression rapide des troupes japonaises vers le nord, Mandalay est perdue et Lashio est dépassée, ce qui condamne la route de la Birmanie, vitale pour le ravitaillement des troupes chinoises de Tchang Kaï-chek. La Chine est désormais isolée de ses alliés. Elle ne pourra plus être ravitaillée que par air. La retraite des troupes britanniques vers l’Inde commence. Elle va être particulièrement difficile, la frontière entre la Birmanie et l’Inde présentant, pour l’essentiel, une topographie montagneuse recouverte d’une jungle dense, quasi-impénétrable, s’étendant sur quelque 1440 km… avec très peu de routes carrossables. Les Alliés n’auront d’autre choix (quand il l’auront) que d’utiliser quelques rares voies ferroviaires inadaptées et des cours d’eaux allant jusqu’à Dimapur, dans la vallée de la rivière Brahmaputra, afin d’atteindre la seule route disponible pour accéder à Imph?l, la grande ville indienne derrière la frontière birmane.
Fin de l’offensive du Liouban, dans le secteur du Front du Volkhov, qui voit l’échec de la 2e armée de choc du général Andreï Vlassov à libérer Leningrad. Staline, dont il est l’un des généraux préférés, l’a appellé, en novembre 1941 pour participer à la défense de Moscou à la tête de la 20e armée. Contre-attaquant en décembre, lui et Rokossovski se sont frayés un chemin jusqu’à la rivière Istra, puis vers Solnetchnogorsk et Volokolamsk. Avec ce succès, Vlassov a accédé à la célébrité. Staline, qui a toute confiance en lui, a même autorisé des journalistes étrangers à l’interviewer, notamment l’américain Larry LeSueur et la française Eve Curie. En janvier 1942, l’armée de Vlassov a été le fer de lance de la contre-offensive hivernale soviétique. Les Allemands chassés des portes de Moscou, Vlassov a été décoré de l’ordre du Drapeau rouge et a accédé au grade de lieutenant-général. En mars, il a été nommé commandant adjoint du Front du Volkhov, aux côtés de Meretskov, personnellement accompagné par des hautes personnalités telles que Vorochilov, Malenkov et Novikov. C’est alors qu’il a pris le commandement de la 2e armée de choc, qui a avancé lentement vers l’ouest. Avec la fin de l’offensive, le Front du Volkhov, au mépris de toute logique, est dissous. Les troupes soviétiques sont encerclées. Vlassov et ses hommes vont tenter de sortir de la nasse par petits groupes. Lui n’y parviendra pas.
Les porte-avions japonais Sh?kaku, Zuikaku et Shoho quittent les îles Truk, l’une des principales bases de la marine impériale, pour la mer de Corail. Ils doivent participer à l’opération « Mo », l’invasion de Port Moresby, en Papouasie - Nouvelle-Guinée.
Le destroyer anglais HMS Punjabi est éperonné accidentellement dans la brume par le cuirassé King George V : il coule avec 49 de ses marins.
Ankara conclut des accords commerciaux avec quatre nations de l’Axe (Italie, Roumanie, Bulgarie et Hongrie).
Endommagé l’avant-veille par une torpille de l’U-456 alors qu’il escorterait un convoi vers Mourmansk, le croiseur HMS Edinburgh est attaqué par trois destroyers allemands et de nouveau touché (58 morts). Il est évacué, abandonné et coulé par la Royal Navy. Il transportait 4,5 tonnes d’or qui ne seront récupérées qu’entre 1981 et 1986.
Roosevelt étant cet aide militaire à l’Iran et l’Irak qui ont précédemment failli basculer dans le camp de l’Axe, mais été ramenées dans l’orbite allié au moyen d’interventions militaires en 1941.
Le général DeWitt signe le Civilian Exclusion Order No. 34, ordonnant à toute personne ayant des ancêtres japonais, citoyen américain ou pas, et vivant encore dans les États de la côte Ouest, de se signaler dans les centres de rassemblement, où ils seront cantonnés avant d’être transférés dans des zones de relogement permanent. Toute personne ayant au moins 1/8e d’ascendance nippone est considérée comme Japonais. Les Coréens américains sont eux aussi considérés comme des Japonais, le pays étant annexé par Tokyo en 1910.