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La chute de la France crée sur la planète une onde de choc, rarement décrite dans son ensemble. Le présent article esquisse un tour des grandes capitales et de certaines plus petites.
La Seconde Guerre mondiale au jour le jour voilà un créneau original proposé par une nouvelle revue d'histoire....
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Trois sous-marins de poche japonais attaquent, dans la nuit du 31 mai au 1er juin, les navires mouillés dans le port de Sydney. Ils coulent un navire-ravitailleur, le Kuttabull, puis deux se sabordent et le troisième disparaît. Cet événement ravive la crainte d’une invasion japonaise chez les Australiens, à juste titre puisque cette attaque est la première phase d'une offensive sous-marine contre les rivages orientaux d'Australie, qui va se solder, deux mois plus tard, par l’attaque de 14 navires marchands alliés, dont six envoyés par le fond, soit un tonnage de 29 000 tonnes coulées. Le 8 juin, les nippons frapperont à nouveau : le sous-marin I-24 reprendra sous son feu le port de Sydney, et, le même jour, l'I-21 canonnera les chantiers navals de Newcastle, sans provoquer de gros dégâts.
Les Juifs de Belgique, Croatie, Slovaquie et Roumanie ont eux aussi l’obligation de porter l’étoile jaune.
Le Squadron 15 néo-zélandais, équipé de Curtiss P-40E Kittyhawk, est formée à Whenuapai. Cette unité de chasse sera déployée dans le Pacifique, notamment dans les îles Salomon.
Le secrétaire d'État américain Cordell Hull et le ministre des Affaires étrangères chinois, M. Soong, signent un accord de « Prêt-Bail » calqué sur celui octroyé à la Grande-Bretagne.
La BBC rend publique un rapport sur le massacre des juifs en Pologne. Envoyé par le docteur Léon Feiner, le document fait état de près de 700 000 victimes.
Dans le cadre de l’opération « AL » visant à faire diversion alors que la Flotte Combinée attaque Midway, les avions des porte-avions Juny? et Ry?j? bombardent les 3 et 4 juin la base navale de Dutch Harbor sur l’île d’Unalaska, dans l’archipel des Aléoutiennes situé au sud-ouest de l’Alaska. Les 6 et 7 juin, 1 800 soldats nippons débarqueront respectivement sur les îles d’Attu et de Kiska, mais l’invasion d’Adak ne pourra avoir lieu à cause du mauvais temps. Ces îles américaines ont une grande importance stratégique, car elles permettent aux Japonais à la fois de contrôler les routes du grand cercle Pacifique et de prévenir une éventuelle attaque ennemie à travers le Pacifique nord. Les nouveaux venus ne rencontreront qu’une résistance très sporadique de la part des autochtones, la plupart des Aléoutes ayant, à cette époque, été évacués et internés de force dans des camps au Sud-Est de l'Alaska par le gouvernement américain.
Un commando britannique débarque sur la côte française dans la nuit du 3 au 4. Sa cible est le radar allemand de Plage-Ste-Cécile, entre Boulogne et Le Touquet. L’opération est un échec, les soldats anglais se heurtant à une solide résistance allemande.
Neuf quadrimoteurs Boeing B-17 décollent de Midway et repèrent la flotte japonaise : ils l’attaquent sans succès.
Le chasseur Mitsubishi « Zero » du maître Koga Tadayoshi est touché par un tir américain au cours d’un raid sur Dutch Harbor. Comme il n’est pas en mesure de rejoindre le Ry?j?, Koga tente un atterrissage forcé sur l’île d’Akutan mais fait un « cheval de bois » qui lui est fatal. Le « Zero » sera récupéré quasi-intact par les Américains le 11 juillet, puis acheminé à San Diego où il sera analysé dans les moindres détails. L’invincible appareil nippon livrera alors tous les secrets de sa supériorité dans les airs. Les ingénieurs de l’US Navy seront stupéfaits de découvrir que sa structure est en bois, ce qui explique l’époustouflante et quasi-surréaliste agilité de ce chasseur : il apparaîtra alors que les Japonais ont volontairement sacrifié la protection du pilote au profit de la maniabilité de l’avion. Testé en vol, évalué, cet exemplaire d’une importance inestimable permettra aux Américains de mettre au point les contre-mesures permettant de triompher enfin des « Zero » : en premier lieu, un accroissement de la puissance de feu des chasseurs américains réduira le moindre d’entre eux à l’tét d’échardes !
La 8e armée britannique contre-attaque les forces de Rommel dans le secteur dit « du chaudron ».
Un hydravion américain trouve la flotte d'invasion japonaise et endommage le transport Akebono Maru. C'est le début de la bataille de Midway.
Confrontés à une opiniâtre résistance des Soviétiques dans les innombrables forteresses de Sébastopol, les Allemands décident d’employer les grands moyens. Ils recourent au Schwerer Gustav, un monstrueux canon sur voie ferrée de 800 mm (!) initialement conçu pour matraquer la ligne « Maginot » : pesant 1 350 tonnes pour un tube long de 32,5 mètres, quatre semaines sont nécessaires à 2 500 hommes pour préparer son emplacement de tir, et 54 heures sont requises pour l’assembler une fois acheminé sur place par ses deux locomotives et 28 wagons spéciaux (dont deux dotés d’une grue). Ses obus d’un poids de 4 à 7 tonnes peuvent percer 7 mètres d’épaisseur de béton. Des deux exemplaires construits par Krupp (Dora et Schwerer Gustav), seul Schwerer Gustav sera employé au combat. Celui-ci tire le premier des 48 obus qu’il expédiera sur Sébastopol ce jour. Employé contre les fortifications soviétiques jusqu’au 18 juin, Gustav est à ce jour le plus gros canons de l’Histoire et ne sera détrôné que par Little John, un mortier de 914 mm conçu par les Américains en prévision de l’invasion du Japon !
Les États-Unis déclarent la guerre à la Hongrie, à la Bulgarie et à la Roumanie.
L’un des plus importants convois de fournitures militaires en provenance du Royaume-Uni touche les différents ports indiens.
Un décret interdit aux Juifs de « tenir un emploi artistique dans des représentations théâtrales, dans des films cinématographiques ou dans des spectacles quelconques, ou donner des concerts vocaux ou instrumentaux ou y participer ».
Le croiseur lourd japonais Mikuma coule, frappé par les torpilles des bombardiers-torpilleurs américains, au cours de la bataille de Midway.
Le Chicago Tribune, l’un des plus grands quotidiens des États-Unis, transgresse le secret militaire en dévoilant à ses lecteurs que l’US Navy avait « cassé » les codes de la marine impériale japonaise, et donc connaissait le plan d’attaque des Japonais à Midway. Aux yeux du gouvernement, et du président Roosevelt lui-même, le journal et son éditeur, Robert McCormick, sont coupables de trahison. Une procédure légale est lancée à leur encontre, pour violation de la loi sur l’espionnage de 1917. Heureusement pour eux, le Grand jury refuse de transmettre ces actes d’accusation. La colère de la Maison-Blanche est aisément compréhensible : divulguer que l’on lit dans le jeu de l’adversaire au cours du plus grand et plus indécis de l’Histoire est d’une sottise abyssale…
La bataille de Midway s’achève. Cette victoire américaine marque un tournant dans la guerre du Pacifique.
Les germano-roumains lancent un troisième assaut, qu’ils veulent décisif, contre la forteresse de Sébastopol. La résistance soviétique est acharnée.