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La chute de la France crée sur la planète une onde de choc, rarement décrite dans son ensemble. Le présent article esquisse un tour des grandes capitales et de certaines plus petites.
La Seconde Guerre mondiale au jour le jour voilà un créneau original proposé par une nouvelle revue d'histoire....
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Laval met en place la « relève », qui repose sur le principe de l’échange : en contrepartie du départ de trois ouvriers spécialisés pour le Reich, un prisonnier de guerre rentrera en France. Ce même jour, dans une allocution radiophonique, il déclare sa vision de la Collaboration : « ... De cette guerre surgira inévitablement une nouvelle Europe. On parle souvent d'Europe, c'est un mot auquel, en France, on n'est pas encore très habitué. On aime son pays parce qu'on aime son village. Pour moi, Français, je voudrais que demain nous puissions aimer une Europe dans laquelle la France aura une place qui sera digne d'elle. Pour construire cette Europe, l'Allemagne est en train de livrer des combats gigantesques. Elle doit, avec d'autres, consentir d'immenses sacrifices. Et elle ne ménage pas le sang de sa jeunesse. Pour la jeter dans la bataille, elle va la chercher dans les usines et aux champs. Je souhaite la victoire de l'Allemagne, parce que, sans elle, le bolchevisme, demain, s'installerait partout ».
Le sous-marin italien Alagi coule par erreur le destroyer compatriote Usodimare au large du cap Bon, en Tunisie
Un premier convoi de 1 000 déportés Juifs quitte le camp de transit de Drancy pour Auschwitz. C'est le troisième convoi de déportés à quitter la France dans le cadre de la « solution finale ».
Le général de Gaulle prononce un discours, douze jours après la conclusion de la bataille de Bir Hakeim : « L'enjeu de cette guerre est clair pour tous les Français : c'est l'indépendance ou l'esclavage. Chacun a le devoir sacré de faire tout pour contribuer à libérer la patrie par l'écrasement de l'envahisseur. Il n'y a d'issue et d'avenir que par la victoire. »
Un exemplaire du nouveau chasseur de la Luftwaffe, le Focke-Wulf Fw 190 surpassant le Spitfire, est capturé après que son pilote ait atterri par erreur sur la base de la RAF de Pembrey, au Pays de Galles.
Devant la pression allemande, les fusiliers-marins soviétiques se replient sur le versant sud de la baie de Sébastopol.
Afin d'établir une liaison terrestre avec la Birmanie, et permettre l'acheminement de leur ravitaillement sur le front, les Japonais décident de prolonger jusqu'à Rangoon la ligne de chemin de fer reliant Singapour à Bangkok, la capitale de la Thaïlande. Ce nouveau tronçon, qui démarre à partir de la ville thaïlandaise de Nong Pladuk doit s'achever 415 kilomètres plus à l'ouest, à Thanbyuzayat, en Birmanie. Pour ce faire, les vainqueurs puisent dans leur réservoir de prisonniers : 177 700 Asiatiques sont assignés à cette tâche, rejoints ce jour par 61 811 prisonniers de guerre des forces alliées (Britanniques, Australiens, Néerlandais, Américains), afin de construire le camp de base de l'immense chantier. Si les cinquante premiers kilomètres de voies seront posés sur terrain plat, il leur faudra construire à Kanchanaburi, à 129 kilomètres à l'ouest de Bangkok, un pont de 240 mètres de long pour franchir la rivière Khwae Noi, plus connu sous le nom de rivière Kwaï. Mais cette épreuve n'est qu'un avant-goût de ce qui les attend... 85 400 travailleurs forcés Asiatiques y perdront la vie, de même que 12 618 Blancs... D'autres « chemins de fer de la mort » seront construits par les Japonais : un au travers de l'isthme de Kra, destiné à relier l'océan Indien à la mer de Chine, un au sud-ouest de Sulawesi, un dans l'ouest de Java pour desservir d'importantes mines de charbon, un au sud de Sumatra, dans la région de Palembang … Ce dernier (220 kilomètres de tracé en pleine forêt) est probablement le plus meurtrier de tous : on ne retrouvera que 23 000 rescapés sur les quelques 120 000 travailleurs forcés utilisés.
La Panzer-Armee « Afrika » franchit la frontière égyptienne.
Les autorités d’occupation demandent au gouvernement de Vichy de lui livrer tous les Juifs étrangers se trouvant en Zone libre.
Brême est bombardée par la Royal Air Force.
Le général Neil Ritchie, commandant la 8e armée britannique, est destitué. Il est remplacé par Claude Auchinleck.
Sur la foi d’informations transmises par la Résistance polonaise, la BBC annonce que 700 000 Juifs ont été exterminés par les nazis.
Toutes les défenses extérieures de Sébastopol sont tombées, à l’exception des bois de la crête de Sapoun, qui culmine à 240 mètres, et qui forme comme un dernier rempart à l’est de la ville.
Le chef de l’Estado Novo António de Oliveira Salazar déclare dans un discours radiophonique que la politique étrangère du Portugal est basée sur une neutralité stricte, afin de ne pas interférer avec la vieille alliance anglo-portugaise.
Les forces britanniques à Mersa Matruh continuent à retraiter vers l'est et El Alamein.
Le convoi allié PQ-17 appareille de Reykjavik pour Mourmansk.
La victoire imminente sur Sébastopol, dernier bastion soviétique en Crimée, permet désormais à la Wehrmacht de lancer sa campagne d’été sur le Front de l’Est. Cette offensive prend le nom de code de Fall Blau (Plan « bleu ») et a deux objectifs principaux : le Caucase avec ses puits de pétrole, et le nettoyage de la rive du Don occidental jusqu’à la Volga. Lancée à partir du Kouban, elle se traduire par l’engagement de deux groupes d'armées – A et B – : le premier, mené par List, marchera à travers le Caucase, le second, commandé par von Weichs, se ruera vers la Volga. Hitler, persuadé que l'Armée rouge est au bout du rouleau, s’attend à porter le coup décisif à l’Est…
Le DuMont Television Network expérimente son premier réseau de télévision à New York.
Le sergent américain George Baker publie son premier Comics, Sad Sack, une satire sur la vie de caserne mettant en scène un soldat anonyme pas très doué, confronté aux absurdités de l’institution quand il n’est pas frappé par la malchance. Ce titre, inspiré de l’expression argotique militaire « sad sack of shit » (« triste sac à m… », désignant un soldat incapable), connaîtra un immense succès auprès des GIs.