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La chute de la France crée sur la planète une onde de choc, rarement décrite dans son ensemble. Le présent article esquisse un tour des grandes capitales et de certaines plus petites.
La Seconde Guerre mondiale au jour le jour voilà un créneau original proposé par une nouvelle revue d'histoire....
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Les installations pétrolières d’Aruba sont attaquées par le sous-marin U-156, qui coule ou endommage cinq pétroliers.
Simultanément, l’U-67 attaque Curaçao et endommage le pétrolier néerlandais Rafaela.
Le général Tojo, Premier ministre, annonce ses buts de guerre à la Diète. Il souhaite « un nouvel ordre de coexistence et de coprospérité basé sur les principes éthiques du Grand est asiatique ».
La première phase de la bataille de Bataan prend fin. Douglas MacArthur, le commandant des forces alliées aux Philippines, a regroupé depuis les premiers jours de janvier ses forces sur cette péninsule – dont le terrain montagneux est propice à la défensive – et dans la forteresse souterraine de Corregidor, île au large de la péninsule, à l’entrée de la baie de Manille. Il espère, malgré la faiblesse de son artillerie, tenir le plus longtemps possible dans l’attente de renforts. Il fait édifier deux lignes défensives : le général Wainwright a en charge le secteur Ouest, et le général Parker le secteur Est. Le 9 janvier, les Japonais attaquent le flanc Est de la ligne entre Abucay et Mauban. Les combats tournent parfois au corps à corps. Le flanc ouest est enfoncé, jusqu’à ce qu’une contre-attaque rétablisse la situation. Le 15 janvier, les positions défensives de Morong sont pilonnées, et les Japonais percent, ce qui oblige les Américano-philippins à abandonner la ligne Abucay-Mauban le 22 janvier. Ce même jour voit la première tentative de débarquement des Japonais sur les plages au sud de Bataan, pour prendre les Américains à revers. Elle est repoussée, comme le seront toutes celles qui suivent. Mais les Nippons qui ont réussi à percer les lignes américaines se retrouvent isolés. Commence alors, le 23 janvier, une vaste opération de « nettoyage », appelée la « bataille des poches ». Elle voit l’éradication progressive des nids de résistance japonais, soit près de 2 000 hommes, et prend fin le 17 février. Le général Masaharu Homma replie ses troupes vers le nord de la péninsule pour les réorganiser.
La chambre des Communes débat de l’évasion des navires de ligne allemands de Brest à Wilhelshaven, lors de l’opération « Cerberus » : Churchill annonce la formation d’une commission d’enquête.
Le verdict du procès du groupe du musée de l’Homme est prononcé : 17 membres sont condamnés à mort.
Le croiseur sous-marin des Forces navales françaises libres (dont il est le navire-amiral), le Surcouf, disparaît à l’entrée est du canal de Panama. Orgueil de la Marine nationale, plus gros submersible du monde en 1940 (3 304 tonnes, deux canons de 203 mm), le bâtiment du capitaine de frégate Louis Blaison a mystérieusement disparu dans les flots, alors qu’il avait appareillé des Bermudes six jours plus tôt. Le rapport officiel américain conclura que le Surcouf, en surface tous feux éteints pour ne pas être repéré, a été accidentellement percuté par le cargo américain Thomson Lykes. En fait, il semble plutôt qu’un hydravion PBY Catalina de l’US Navy l’ait pris par erreur pour un sous-marin allemand et l’ait bombardé, mais il est difficile à Washington d’annoncer aux Français que leur fierté nationale ait été victime de l’erreur de pilotes alliés, d’autant que 130 marins (dont quatre britanniques) ont péri avec le bâtiment…
Les Japonais traversent le fleuve Bilin. Les Britanniques ordonnent l’évacuation de Rangoon.
Vote de la loi créant les ordres professionnels pour les vétérinaires.
Ouverture du procès de Riom, dans le Puy-de-Dôme, visant à démontrer les responsabilités des hommes politiques de la IIIe République française, principalement ceux de gauche, dans la défaite de 1940. Sur le banc des accusés figurent Léon Blum (socialiste), ancien président du Conseil du Front populaire, Édouard Daladier (radical), ancien ministre de la Guerre et président du Conseil de 1938 à 1940, le général Maurice Gamelin, ancien chef de l’état-major, Guy La Chambre (radical), ancien ministre de l’Air, et Robert Jacomet, ancien contrôleur général de l’administration des Armées. Paul Reynaud, ancien président du Conseil en 1940, et Georges Mandel, ancien ministre de l’Intérieur, avaient étés accusés, mais ces poursuites ont été abandonnées avant l’ouverture du procès. Celui-ci a pour but d’accroître la légitimité du régime de Vichy, en démontrant que la IIIe République était système politique incapable et dépassé, qui a mené la France à la défaite. Il s’agit aussi pour les militaires proches du maréchal Pétain, de rejeter la responsabilité de la défaite sur les civils et d’en absoudre l’institution militaire.
C’est une attaque sans précédent que vient de subir l’Australie. Ce matin une escadre composée de quatre des six porte-avions japonais qui ont attaqué Pearl Harbor a fait décoller à 8h45 deux vagues d’avions qui ont bombardé la ville de Darwin. Emmenés par le désormais célèbre capitaine de frégate Fuchida, les 188 appareils de la première vague attaquent les navires à l’ancre dans le port, soit au moins 45 navires, ainsi que les installations aériennes de la Royal Australian Air Force. La seconde vague, forte de 27 bombardiers Mitsubishi G3M ayant décollé de l’aérodrome indonésien d’Amboina et 27 Mitsubishi G4M partis de Kendari (Célèbes), effectue vers midi un autre raid de 25 minutes sur Darwin. Le bilan est très lourd, puisque 243 personnes sont tuées, 400 autres blessées. En outre, huit navires – dont le destroyer américain USS Peary – ont été coulés, 21 avions détruits au sol et de nombreuses installations portuaires endommagées.
Rangoon, la capitale, est évacué et Mandalay, la deuxième ville du pays, bombardée par l’aviation nippone.
Le lendemain de leur débarquement à Bali, les Japonais prennent d’assaut le Timor. La moitié portugaise de l’île, occupée par les troupes alliées depuis le 17 décembre, est âprement défendue par la petite garnison lusitanienne de Dili qui se replie sous la couverture des 18 commandos australiens gardant l’aéroport. Les unités portugaises et australiennes retraitent vers la partie montagneuse de l’île où elles entament une longue guérilla, les troupes néerlandaises se dirigeant pour leur part vers la moitié du territoire sous leur souveraineté qui est menacée par 500 parachutistes nippons.
L’aviateur et écrivain Antoine de Saint-Exupéry publie Pilote de Guerre aux États-Unis.
Un prêt d’un milliard de dollars est consenti par le gouvernement américain à l’Union soviétique.
Le généralissime Tchang Kaï-chek appelle la population indienne à soutenir la Chine et les Alliés contre le Japon.
Inquiets de l’avance japonaise, les habitants fuient Rangoon.
Attentat manqué contre Doriot et Déat au Lido, avenue des Champs-Élysées à Paris.
Création du premier quartier-général de l’US Air Force.
Le Premier ministre John Curtin refuse le transfert par les Britanniques du 1er corps australien en Birmanie.
Anéantis par l’annonce de la défaite alliée aux Indes néerlandaises l’écrivain autrichien israélite Stefan Zweig et sa compagne Lotte se suicident à Petropolis, dans l’État de Rio de Janeiro, au Brésil.