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La chute de la France crée sur la planète une onde de choc, rarement décrite dans son ensemble. Le présent article esquisse un tour des grandes capitales et de certaines plus petites.
La Seconde Guerre mondiale au jour le jour voilà un créneau original proposé par une nouvelle revue d'histoire....
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Désirant pousser son avantage sur le front de Moscou, la Stavka fait larguer le 4e corps aéroporté soviétique, soit un peu plus de 7 000 parachutistes aux ordres du général Levashov, sur les arrières allemands près de Viazma, leur objectif étant de couper les routes de ravitaillement allemandes en liaison avec le 1er corps de cavalerie de la Garde du général Belov. Mais le parachutage ne se déroule pas comme prévu, car l’avion de Levashov est abattu par un chasseur de la Luftwaffe sur le trajet et les largages sont très dispersés, ce qui favorise la réaction des Allemands : ceux?ci renforcent les défenses de Viazma et ratissent la campagne enneigée, obligeant les courageux parachutistes russes à se mettre sur la défensive.
La cour spéciale d’investigation présidée par Owen J. Roberts, membre de la cour suprême, soumet un rapport sur le désastre de Pearl Harbor. Les pages de ce document sont très sévères et placent l’entière responsabilité de la tragédie sur l’amiral Husband E. Kimmel, commandant en chef de la flotte américaine du Pacifique lors de l’attaque, et le général Walter C. Short, commandant en chef de la zone militaire d’Hawaii. Ils sont reconnus coupables de manquement au devoir pour n’avoir pas pris au sérieux les alertes d’attaque japonaise imminente, ni mis en place les mesures défensives nécessaires à cette époque. Les deux officiers américains ont d’ores et déjà été limogés de leur poste.
Les bombardiers italiens et allemands bombardent les aérodromes de l’île de Malte, alors que la RAF bombarde la ville sicilienne de Catane.
Publication à Moscou du « Dossier Ramsay » (nom de code du réseau de Richard Sorge), qui révèle à quel point les renseignements militaires soviétiques ont pénétré au cœur même des relations germano-japonaises.
Les représentants du Comité national de la France libre à Londres et à Washington parviennent à un accord sur l’utilisation militaire par les Alliés des possessions françaises dans la zone pacifique.
La Constitution de l’État libre affirmant que la souveraineté du pays s’étend sur l’ensemble de l’île (Ulster comprise), le Premier ministre Éamon de Valera proteste contre le débarquement de troupes américaines en Irlande du Nord.
Plusieurs explosions de bombes secouent cinq stations électriques dont le réseau alimente les précieuses mines d’or dans le Rand. Dans ce pays où les Afrikaners gardent une profonde rancœur vis?à?vis de la Grande-Bretagne, où la déclaration de guerre à l’Allemagne a été loin de faire l’unanimité dans l’opinion et la classe politique, des groupuscules pronazis se sont lancés dans des actions violentes visant à perturber l’effort de guerre des Alliés. Propageant la « bonne parole » du dissident du parti national Oswald Pirow, qui a fondé son propre parti New Order à la ligne ouvertement pronazie, la très violente organisation Ossewabrandwag (sentinelle des chars à bœufs) multiplie les actions subversives. Ses paramilitaires inspirés des SA nazis, les Stormjaers, dynamitent stations électriques et voies ferrées, coupent les lignes téléphoniques et télégraphiques, font la chasse aux Juifs et aux engagés se promenant en uniforme : le 1er février 1941, à Johannesburg, 140 soldats, considérés comme traîtres pour s’être portés volontaires dans les forces armées sud-africaines, ont été passés à tabac et gravement blessés par les Stormjaers.
La célèbre 8th Air Force des forces aériennes américaines (USAAF) débute sa formation en Géorgie.
Dans son QG de Rastenburg, Hitler décore l’as Adolf Galland (96 victoires), qui vient de succéder à Werner Mölders (115 victoires, mort le 22 novembre dans un accident d’avion) au poste d’inspecteur de la chasse, de la Croix de chevalier de la Croix de fer avec diamants. Présent, Göring est affligé que les brillants soient des faux.
Londres et Moscou signent un traité d’alliance avec le jeune Shah Reza Chah Pahlavi ; ce dernier, contrairement à son père, ayant promis de ne pas porter atteinte aux principes des Alliés.
La RAF bombarde le cuirassé Tirpitz mouillé dans le fjord de Trondheim, mais sans le toucher.
Des troupes américaines débarquent aux îles Fidji.
Les Allemands sont définitivement défaits devant Moscou. C’en est fini du « Blitzkrieg », la guerre-éclair.
Hitler, dans un discours au palais des sports de Berlin, déclare : « Le résultat de cette guerre sera l’anéantissement des Juifs. » Le jour même, la construction des premières chambres à gaz du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau commence.
La 22e division indienne est maintenant complètement isolée du reste des troupes britanniques. L’état-major décide de replier les escadrilles de Singapour sur les Indes néerlandaises, une seule de chasse étant maintenue sur place.
Le général SS Stahlecker, commandant des Einsatzgruppen dans les pays Baltes, rapporte l’élimination de 229 052 Juifs.
Les forces britanniques achèvent leur repli sur l’île de Singapour, les sapeurs anglais faisant sauter la digue la reliant à Johore sur 20 mètres. Les 80 000 hommes du général Percival s’y entassent. C’est le début de la bataille de Singapour, point névralgique des Britanniques en Extrême-Orient.
Soumise à l’insoutenable pression de la 15e armée japonaise, la 2e brigade birmane abandonne la ville de Moulmein, et doit traverser le fleuve Salouen à la nage, abandonnant quantité de vivres et d’équipements. La route de Rangoon est ouverte…
Hitler nomme Vidkun Quisling, le chef des collaborateurs pronazis du Nasjonal Samling, ministre-président du Gouvernement national norvégien. C’est l’apothéose pour ce militaire de carrière, ancien attaché militaire à Petrograd durant la guerre civile russe, en 1918?19. Ayant travaillé pour la Société des Nations, dans l’humanitaire, avant de représenter les intérêts britanniques en Union soviétique de 1927 à 1929, il a démissionné en 1933 de son poste de ministre de la Défense pour fonder son propre parti, le Nasjonal Samling, d’inspiration fasciste. À la suite de l’invasion allemande d’avril 1940, il a fait partie du gouvernement d’occupation. Avec cette nouvelle fonction, il s’arroge les pouvoirs du roi et du parlement norvégien et s’installe dans le palais royal. Du moins en façade, car c’est le Reichskommissar allemand Josef Terboven qui concentre l’essentiel des pouvoirs. Dans le cadre d’une approche philosophique personnelle, basée sur un système de pensée baptisé « universisme », il va tenter de convertir l’Église, les écoles et les jeunes au national-socialisme, mais ses réformes vont se heurter à l’opposition massive des Norvégiens. Se sachant impopulaire, Quisling a d’ores et déjà ouvert des camps de concentration pour les opposants à Falstad et Bredtvet.
Le communiste allemand Karl Schoënhaar, à la tête d’un détachement, fait sauter des camions de la Wehrmacht place de la Concorde.
L’amiral Dönitz fait changer les codes secrets de ses U-Boote dans l’Atlantique.