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La chute de la France crée sur la planète une onde de choc, rarement décrite dans son ensemble. Le présent article esquisse un tour des grandes capitales et de certaines plus petites.
La Seconde Guerre mondiale au jour le jour voilà un créneau original proposé par une nouvelle revue d'histoire....
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Alors que 850 des 4 500 soldats alliés défendant la ville malaise de Yong Peng se replient, la Birmanie, autre colonie britannique, est à son tour envahie par les Japonais. Le général Wavell avertit Winston Churchill que Singapour ne pourra pas tenir longtemps.
Les directeurs d’usine d’armement doivent augmenter leur production de 10 % par rapport à celle de l’année précédente.
Nombreux succès des sous-marins allemands : l’U?123 coule le cargo letton Ciltvaira et les cargos américains Norvana et City of Atlanta au large de la Caroline du Nord, alors que l’U?66 envoie par le fond le paquebot canadien Lady Hawkins ; de son côté, l’U?581 coule le chalutier anti-sous-marin britannique HMS Rosemonde au nord-est des Açores.
Sous l’égide de Reinhard Heydrich, quatorze fonctionnaires nazis et hauts responsables de la SS se réunissent dans la villa Marlier, à Wannsee (banlieue de Berlin), et durant un déjeuner copieux et bien arrosé, débattent de l’organisation administrative, technique et économique de l’extermination des Juifs d’Europe. En tant que tout-puissant chef des organes de sécurité du Reich, Heydrich s’efforce d’assurer une parfaite collaboration interministérielle, afin d’organiser au mieux la « Solution finale » en Europe occupée et plus tard en Grande-Bretagne, Suède, Suisse et Afrique du Nord ; 11 millions de personnes sont concernées. Statistiques sur le nombre de Juifs dans le monde à l’appui, l’« archange du mal » préconise la déportation des Israélites dans des ghettos à l’Est, puis, à terme, leur extermination par le travail ou dans les camps de la mort : « L’extermination est bien plus réaliste que l’émigration » déclare?t?il. Et de poursuivre : « désormais, à la place de l’émigration, la prochaine solution à envisager, avec l’aval préalable du Führer, est l’évacuation des Juifs vers l’est. Ces actions sont toutefois à considérer uniquement comme des solutions transitoires, mais qui nous permettront d’acquérir des expériences pratiques qui seront très précieuses pour la solution finale à venir de la question juive […] Au cours de la solution finale, les Juifs de l’Est devront être mobilisés pour le travail avec l’encadrement voulu. En grandes colonnes de travailleurs, séparés par sexe, les Juifs aptes au travail seront amenés à construire des routes dans ces territoires, ce qui sans doute permettra une diminution naturelle substantielle de leur nombre. Pour finir, il faudra appliquer un traitement approprié à la totalité de ceux qui resteront, car il s’agira évidemment des éléments les plus résistants, puisque issus d’une sélection naturelle, et qui seraient susceptibles d’être le germe d’une nouvelle souche juive, pour peu qu’on les laisse en liberté. » À l’issue de cette funeste rencontre qui dure moins de deux heures, Heydrich s’est assuré l’appui de tous les participants, désormais directement responsables devant lui de la bonne application de la « Solution finale ».
La police prête serment de fidélité au maréchal Pétain.
Dans une allocution radiophonique, de Gaulle déclare que la France et l’URSS sont alliées.
Durement éprouvé par l’opération « Crusader », Erwin Rommel a dû abandonner la Cyrénaïque aux Britanniques et replier sa Panzergruppe « Afrika » sur El?Agheila. Sa ligne de défense reste des plus précaires, mais il tire parti des errements de l’ennemi pour se ressaisir. En effet, en face, le général Ritchie, au lieu de pousser définitivement son avantage, choisit de divertir des troupes pour réduire les garnisons de Bardia et Halfaya qui obligent les colonnes de ravitaillement de sa 8th Army à faire un large détour par le désert et, dans l’attente de l’arrivée de la 1st Armoured Division, n’a que de faibles éléments à lancer à l’assaut du « Renard du désert ». Or, ce dernier en profite pour rassembler d’importants renforts : outre des chars venus d’Allemagne, un bataillon parachutiste et le Sonderverband 288 (unité spéciale n° 288, composée principalement d’Allemands de Palestine censés intervenir en Irak), il perçoit des Italiens la division d’infanterie « Sabratha » et la division blindée « Littorio ». Le 21, pouvant compter sur 200 chars, Rommel, sans l’accord de ses supérieurs, lance une reconnaissance en force qui, par un mouvement en tenailles vers Agedabia, se transforme en offensive en règle contre la 1st Armoured Division britannique, qui sera complètement anéantie en quatre jours de combats ; l’« une des plus extraordinaires débâcles de la guerre », décrira un officier allemand. Poursuivant sur sa lancée, le « Renard du désert » reprendra Benghazi le 28 janvier, Tmimi le 3 février, avant de buter sur la ligne Gazala–Bir Hakeim, à 50 kilomètres de Tobrouk, où la 8th Army aura concentré d’importants éléments.
Les Juifs de Vilnius créent une organisation de résistance, la Fareynegte Partizaner Organizatsye (FPO), qui s’efforce de constituer des cachettes d’armes qui pourront être employées lorsque les Allemands viendront liquider le ghetto. Organisée en cellules combattantes de cinq membres qui tentent parallèlement d’alarmer les autres ghettos du génocide en cours et de coordonner des actions, la FPO est commandée par le militant communiste Yitzhak Wittenberg.
Les Britanniques transfèrent une grande partie de leur flotte dans l’océan Indien, afin de contrer la progression japonaise.
L’Athelcrown, un pétrolier britannique, est coulé par l’U?82 au sud-est du cap Race.
Profitant que le lac Ladoga soit gelé, les autorités évacuent 440 000 personnes de la ville jusqu’au 15 avril.
Un gouvernement provisoire pro?japonais est installé à Manille, avec à sa tête José Laurel. Alors que le président philippin Quezon se réfugie à Bataan, avant de quitter l’archipel pour les États-Unis, Laurel, un éminent juriste et homme politique, nationaliste et proche du Japon (il est docteur honoraire de l’université de Tokyo), prend contact avec les autorités nippones d’occupation. Son antiaméricanisme est récompensé lorsqu’il est mis à la tête du pays par ses mentors. Il a pour principale tâche la lutte contre la famine, l’augmentation des prix des produits de première nécessité ayant connu un bond inconnu jusqu’alors. Le gouvernement tente d’accroître la production, mais ses efforts sont anéantis par la rapacité des troupes d’occupation. Malgré son opposition, ses maîtres japonais le contraignent à déclarer la guerre aux États-Unis, et il ne peut rien contre le comportement arbitraire des occupants, qui perquisitionnent et briment la population, sans parler de leur propension au viol et au massacre. De plus, l’émergence de la Résistance et les diverses mesures de rétorsion n’aident pas au rétablissement de l’ordre. D’autres gouvernements fantoches existent, mis en place par les Japonais dans leur « sphère de coprospérité » : en 1932 au Mandchoukouo (Mandchourie) avec Puyi, en 1940 à Nankin (Chine) avec Wang Jing-wei, en 1940 à Mengjiang (ou Mengkukuo, en Mongolie intérieure) avec le prince Demchugdongrub, en 1942 en Birmanie avec Ba Maw, en 1943 en Inde avec Subhas Chandra Bose.
La Croix de chevalier de la Croix de fer est attribuée au général de brigade Augustin Malár, commandant la division rapide slovaque.
Sortie du court-métrage The New Spirit : apprenant par radio que les côtes des États-Unis sont attaquées, Donald s’empresse de payer ses arriérés d’impôts pour servir son pays.
Aux Indes néerlandaises, les fusiliers-marins nippons posent le pied à Kendari, sur l’archipel des Célèbes, et à Balikpapan (Bornéo), malgré la perte de trois transports et un contre-torpilleur coulés par quatre destroyers américains. Simultanément, la 4e flotte nipponne débarque des troupes à Rabaul, en Nouvelle-Bretagne et à Kieta, sur l’île de Bougainville, dans les îles Salomon. La petite garnison australienne de Nouvelle-Bretagne, la Force Lark, regroupant 1 400 hommes, doit retraiter à travers la jungle. Elle sera capturée dans les semaines suivantes.
Pour la première fois depuis l’entrée en guerre, l’Armée rouge et les partisans collaborent par décision de la Stavka, l’état-major des forces armées soviétiques.
L’Armée rouge poursuit sa percée entre Rjev et Cholm, puis progresse vers Velikie Luki. Au sud de Kharkov, elle réussit à traverser le Donets et libère Barvenkovo.
Le pays, allié aux Japonais, adresse sa déclaration de guerre aux États-Unis, mais l’ambassadeur Seni Pramoj, en poste à Washington, refuse de la remettre au département d’État ! Une fois celle?ci signifiée, les États-Unis, n’ayant pas de griefs à reprocher à Bangkok, accusent une fin de non?recevoir ! En revanche, il n’en va pas de même avec la Grande-Bretagne. Ayant un lourd contentieux frontalier avec Londres concernant plusieurs provinces birmanes et malaises, la Thaïlande déclare la guerre à la Grande-Bretagne, le dictateur Phibun Songkhram envoyant un corps expéditionnaire épauler l’Armée impériale nippone dans ses conquêtes. Par conséquent, dès le 25, Royaume-Uni, Afrique du Sud et Nouvelle-Zélande déclarent la guerre à l’ancien Siam.
Le Brésil rompt ses relations diplomatiques avec les forces de l’Axe.